Les rêves terribles dans lesquels je m’apprête à partir et réalise que j’ai oublié de préparer mon sac ou de prendre mes chaussures et ma veste ont fait leur apparition il y a quelques jours.
C’est vrai que je dois encore terminer de préparer mon matériel, finir un dernier mandat, et penser à tout ce que je n’aurai pas le temps de faire avant de partir. La question récurrente de la part de mes amis et de ma famille est:
-« Alors, tu es prêt? »
Un temps.
-« Je crois que je ne serai jamais « prêt » dans le sens entendu. Il manquera forcément quelque chose, un détail oublié par le manque d’expérience, un manque de confort dû à l’absence de tel ou tel autre accessoire (et peut-être, en fin de compte, inutile) dans mon sac à dos que je tente de rendre aussi léger (!) que possible. »
-« Et physiquement, c’est bon, tu t’es entrainé? »
Réponse du tac au tac.
-« Pas comme j’aurais voulu. J’ai passé pas mal de temps derrière l’écran de mon ordinateur pour différents mandats. J’ai dû gagner ma vie pour mettre un peu d’argent de côté. »
Et de souligner le manque de soutien pour cette première partie du projet de la part des différentes institutions sollicitées. Je dis merci aux amis et à toutes les personnes qui m’ont soutenu dès le début.
Les rêves terribles, symboles, pour moi, d’une « préparation intérieure » me font penser qu’au-delà du matériel et du luxe confortable d’ici, je serai prêt, là-bas, sur la route.
Alors, je regarde la carte de mon parcours, celle qui traite de l’ultime étape helvétique .
Brig-Gondo: 2000m de dénivelé, 30 km.
Brig-Gondo: Prend garde à toi! J’arrive et je suis presque prêt!
je t embrasse fort magnifique ton périple je suis tous les jours avec toi
gazus